Le pardon

Paul WELLS*

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous
pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
(Matthieu 6.12)

La deuxième moitié de la prière enseignée par Jésus à ses disciples commence en évoquant notre besoin matériel le plus concret : manger pour subsister. Nos besoins spirituels concernent les hommes et Dieu : le mal que nous faisons aux autres et le péché qui conduit dans la tentation et la rupture de toute relation avec Dieu.

Dans une perspective humaine, il importe d’avoir, dans nos rapports avec les autres, des relations réconciliées et, d’une façon spéciale, envers ceux qui nous ont fait du mal. Il est plus facile de recevoir le pardon que de l’accorder à ceux qui ont mal agi envers nous, et cela dans bien des domaines différents.

Pourquoi ? Parce que pardonner implique nos sentiments à l’égard d’autrui : la peur que l’offense se reproduise, un sentiment d’injustice, la jalousie, un ressentiment pour avoir été lésé et atteint dans notre fierté… Nous pensons volontiers que nous sommes meilleurs que les autres.

Pardonner est difficile à cause du ressentiment profond envers les autres que suscitent leurs torts réels ou imaginaires. Ne pas pardonner lance un processus qui approfondit le problème : du ressentiment à la colère, de la colère à la haine et de la haine à la violence. On entre dans le cercle vicieux de la violence dans lequel la revanche semble être la seule option acceptable. (Suite ici)

 

Article issus du dernier numéro en ligne de la revue Réformée disponible gratuitement ici

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