Notre histoire

Si nous voulons raconter l’histoire de l’ERT, même en partie, deux noms sont à retenir, parce qu’ils ont sauvegardé la moisson d’hier. Déjà ils ont semé pour celle de demain :  D’abord Jocelyn BUREAU (1859 – 1918), arrivé le 12 novembre 1881 à l’âge de 22ans,
sans le titre de pasteur (car il n’était pas encore ordonné ou consacré pasteur), et qui restera en Tunisie jusqu’en mai 1882. Une forte fièvre paludéenne l’obligera à repartir en France, d’où il sera nommé quelques jours plus tard aumônier officiel de la Tunisie, malgré sa non-consécration, eu égard aux services rendu au sud tunisien. Mais son état de santé ne permettra pas sa prise de poste et sera remplacé par Georges DURMEYER.

En 1891, après un séjour en Algérie, J.BUREAU y reviendra, envoyé par la « North africa Mission », comme pasteur de l’Eglise Réformée française à Sfax, travaillant aux côtés du pasteur de Tunis, desservira en même temps les annexes de Gabès, de Gafsa et de Sousse, jusqu’à sa mort en 1918. Il sera enterré en Tunisie.

Jocelyn BUREAU sera remplacé par Jean KNATZ.  Ensuite, le second nom  à retenir est celui de Georges Jacques DURMEYER (1827 – 1911), un alsacien de Mulhouse qui, après une carrière d’officier d’administration jusqu’en 1874, était devenu, lors de sa retraite, pasteur en France et en Algérie. Il est le fondateur de la paroisse française de Tunis, le constructeur du temple actuel et il ne cessera son ministère qu’en mai 1896, suite à une attaque d’apoplexie le laissant hémiplégique du côté gauche. Il mourru en 1911 et enterré à Tunis. Nous pouvons dire sans crainte que L’Eglise Reformée de Tunisie est née le 11 novembre  1882,  par  un  culte  célébré  en  présence  d’un  auditoire  de  24  personnes,  dans l’appartement de son pasteur de l’époque, G.J.DURMEYER, situé sur la rue El Djazzira à Tunis !

Ce culte était précédé par une école du dimanche avec 7 enfants ! Sept ans plus tard, le 12 décembre 1889, eut lieu la dédicace du temple actuel de Tunis sur la rue d’Italie, rebaptisée depuis 1943 la rue Charles de Gaulle. L’Eglise Réformée de Tunis élargit alors sa mission… Dès 1895 un temple était inauguré à Sfax,  et  le  culte  à  Gabès  se  faisait  dans  une  baraque  en  bois  qui  servait  de  boulangerie  au fournisseur militaire ! En 1899, était bâtie et inaugurée, à Gabès, une petite chapelle en tôle ondulée sur un terrain fourni par des paroissiens écossais.  Une annexe à Sousse sera rattachée à l’Eglise  de Tunis. En 1904, la société des colonies va aider au financement et à l’érection d’un temple et d’un presbytère à Bizerte. Cette même société va nommer le pasteur PONS comme pasteur.

Ce dernier ne fera que 3 ans avant de retourner en France et les pasteurs vont se succéder pour des courtes durées. Par la suite, G.J DURMEYER sera remplacé par Abel ALCAIS, en mai 1897. Mais six ans après, jour pour jour, le Pasteur ALCAIS reprenait la route de la France.

La section des colonies de la société centrale d’Evangélisation, une branche de société des Missions évangéliques parmi les
Peuples non chrétiens (l’actuel DEFAP), va envoyer Jules CABANTOUS au poste de Tunis. Ce dernier restera 46 ans en poste à Tunis (fin 1903 à fin 1949) ! Il mourra à Tunis, où il prendra sa retraite, en 1962. C’est le pasteur charnière, car il aura vécu l’époque coloniale et post-coloniale.

Le long ministère de CABANTOUS sera suivi de celui du pasteur R.GRAFF. Puis le pasteur américain Speight, toujours dans une ligne traditionnelle et liturgique avec de fortes tendances œcuménique, fut pasteur de l’ERT dans les années 70. Ensuite, après une année de poste vacant, le pasteur Roger Correvon est venu prendre son poste et est resté durant les année 80. De son temps, nous avons introduit les cantiques « A toi la Gloire » et « J’aime l’Eternel ».

Alors, au début des année 90 est arrivé le pasteur Lee Dehoog qui a su maintenir un équilibre entre les différentes tendances qui  commençaient  à  s’affirmer  au  sein  de  la  communauté  (luthériens  traditionalistes,  et charismatiques du réveil).  Toujours attachée à l’Eglise Réformée de France par la CEEEFE, l’ERT garde une pleine liberté de mouvement, et son identité d’église locale, va évoluer grâce a l’influence du mouvement  évangélique.  L’affluence  progressive  d’étudiants  d’afrique  sub-saharienne  et  les ministères des pasteurs Lee Dehoog et William Brown vont permettre ce tournant évangélique sans renier les origines et les fondements de l’ERT plongeant ses sources dans la réforme protestante du 16 ème  siècle.

Ainsi, quelques mois avant l’arrivée de la Banque africaine de Développement, qui changera grandement le visage de la communauté, ce sera William BROWN, pasteur américain,ayant né et grandit en Afrique, qui prendra la relève dès 2002.

23 commentaires

  1. Salut Pasteur Freddy Nzambe,
    Je voudrais juste avoir des plus amples informations concernant la vie quotidienne de Tunis. Je voudrais venir faire les études de mastère en finance dans l’université centrale de tunis. Mais je suis encore hesitant. Alors je voudrais que vous me donniez une assurance de votre part. Je suis chrétien dans une église pentécotiste ici à Lubumbashi en RDC. Merci d’avance.

    • Bonjour pasteur Freddy , j’aimerais savoir , si vous êtes orthodoxe, ou protesta , moi, je suis chrétienne, évangélique je dois venir en Tunisie bientôt, et je voudrais une église pour que je puisse aller prendre mon culte d’adoration

      • Bonjour.Nous sommes une église protestante, reformé. Venez nous rendre visite, soyez le bienvenue!

  2. Merci de rendre hommage à mon arrière grand père Jocelyn Bureau,si vous aviez des informations complémentaires sur sa vie et son engagement en Tunisie,merci de me contacter. Trés cordialement. YVES VINCELET

    • Effectivement dans nos archives nous avons des informations sur Jocelyn Bureau. Quel homme extraordinaire ! Après son travail à Sfax et même la construction du temple de Sfax, il a travaillé à Tunis pendant 2 ou 3 ans dans la transmission de l’évangile dans une salle à côté de Fort-de-France à l’entrée de la médina de Tunis.
      Il a aussi travaillé à Bizerte. Nous remercions Dieu pour son travail dont nous bénéficions aujourd’hui.

  3. Voici un poème mysterieux dédié à la Famille du pasteur Alcais et retrouvé dans les archives de mon père (originaire de Vébron comme le pasteur).

    – Alcais, de Montagut et de l’Hospitalet,
    Les Fiers Hospitaliers de la Can millénaire,
    vous léguèrent leur foi, leur charité sincère
    Au siècle où le passé, semblait-il, s’en allait
    – Abel, pasteur et voyageur, jusqu’à Carthage,
    vers l’Afrique des Augustin, des Cyprien,
    avec tout le passé renoua des liens,
    puis revint au pays plus savant et plus sage
    -Nous le vîmes souvent errer sur ces vieux
    monts
    toujours droit méditant quelque noble sermon,
    ou suivant à grand pas une idée généreuse
    hélas blessé au coeur par une affreuse guerre
    – Un de ses fils chéris y était disparu
    écrivain comme lui et digne de survivre
    marqué par le destin. Un tel destin délivre
    et le père savait en qui il avait cru

    • Bonjour. Merci pour ce poème. Nous n’avons pas beaucoup parlé du Pasteur Alcais! Nous avons trouvé dans nos archives quelques photos de lui. Il a travaillé durement pour assoir l’Eglise après le pasteur Durmeyer. Une tâche qui n’était pas facile pour lui. Il ne parlait pas l’allemand mais cela ne l’a as empêché de rendre visite aux quelques protestants allemands qu’il y avait dans le pays et prier avec eux et faire, comme il le pouvait, la catéchèse aux enfants.
      Son court ministère en Tunisie ne l’a pas empêché de mettre place une organisation pour cette petite communauté.

      Bonne journée à vous.

      Freddy NZAMBE

  4. Bonjour,

    Je viens de découvrir votre site, et je suis donc ravi d’appartenir à la communauté de l’Église Réformée de Tunisie pendant mon séjour à Tunis.
    En effet, j’habite le Kram et je pense que l’annexe de l’Aouina me conviendrait mieux, vu la proximité. A cet effet, je souhaiterais savoir l’emplacement exact de l’annexe ? Merci.

    Que Dieu vous bénisse.

    • Bonjour
      Je vous envoie par mail le contact de Pierre EZOI le pasteur d’El Aouina, merci de prendre directement contact avec lui.
      Ben

  5. Merci cette histoire, parce qu’elle est bénéfique pour moi ,et cela a produit en moi le désire d’être aussi un missionnaire. Comment y devenir ?

    • Salut Landry
      Merci pour ton message, désolé de répondre si tardivement. Le mieux serait de prendre le temps d’en parler avec un des responsables. N’hésite pas à venir vers les pasteurs qui pourrons prendre du temps avec toi ou te conseiller d’en parler avec un autre frère mûr dans la foi. Que le Seigneur te conduise!

  6. je suis heureux de découvrir ce site car j’étais membre de l’église reformée de tunis vers les années 87. qui sont devenus Yvon, Vérina, Véronique, Bernard et Ruth? Actuellement, je suis pasteur dans une église à liège. Que le Seigneur vous benisse pour ce grand travail que vous faites pour lui.

    • Bonjour André
      Merci pour votre message. Yvan et Verena ainsi que Bernard et Ruth sont toujours parmi nous. Merci pour vos encouragements.
      Ben

  7. personnellement j voudrais qu’une fois en tunuisie que j’ai une prsonne pour m’encadrer spirituellement car je sis un neophyte. je me suis baptisé le 07 janvier 2017

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